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Un appel pour Humanae Vitae
Costanza Miriano
Il m’est venu une idée, et pour la réaliser j’ai besoin de votre aide. Depuis que j’ai écrit au sujet de la conférence à la Grégorienne sur Humanae vitae au cours de laquelle le Père Chiodi a évoqué « un devoir de recourir la contraception », j’ai reçu divers messages, email, téléphones d’amis, d’amies surtout, peinés et préoccupés, mais à vrai dire aussi, légèrement fâchés (le mot exact, une dame ne peut pas le prononcer). Ce sont des personnes qui ont misé sur l’Encyclique de Paul VI au sujet de la sexualité et de la défense de la vie, une part importante de leur existence. Aussi, entendre un prêtre, appelé à la Grégorienne – pas à un cours paroissial – dire une chose pareille, a déclenché des réactions douloureuses. Or, celles-ci se rejoignaient en substance pratiquement comme la photocopie l’une de l’autre. C’est cette coïncidence qui m’a fait venir cette idée.
On sait qu’il y a une commission d’étude sur Humanae Vitae. On sait également qu’il y a aussi dans l’Eglise (à l’extérieur, ils ne se posent pas le problème), des voix qui disent qu’il est nécessaire de changer de regard sur la sexualité humaine. La Grégorienne, à l’occasion du cinquantenaire – Paul VI écrivit son Encyclique prophétique en la fameuse année 68 – propose un cycle de huit rencontres avec 16 conférenciers, dont l’un d’eux, le Père Chiodi a évoqué, comme nous l’avons dit, une obligation de recourir à la contraception. Ceux qui interviennent sur le thème sont quasiment toujours des personnes consacrées. Nous, cependant, nous sommes laïcs et mariés. Peut-être qu’il faudrait aussi entendre notre voix. Et même plus, je dirai que les spécialistes c’est nous, parce que nous nous confrontons au thème dans le concret. En nous trompant, peut-être, mais sans doute, en comprenant progressivement. Aussi notre expérience a-t-elle peut-être également quelque chose à dire.
Bref, mon rêve serait que tant parmi nous écrivent des lettres – en les envoyant à l’Académie Pontificale pour la Vie et également à la Grégorienne, du moins pour commencer – dans lesquelles nous expliquerions que nous n’avons pas peur de la contraception, parce qu’elle n’est surement pas ce qui enflamme nos cœurs, mais qu’au contraire, Humanae Vitae nous a sauvé la vie, ou du moins l’a rendue plus belle, et différente, très différente de ce qu’elle aurait pu être, même quand nous avons obéi partiellement, boitant, tombant, avec des doutes et des incertitudes. Malgré tout, nous avons toujours gardé clairement en vue la haute mesure de la vie qui nous était proposée, même quand nous n’arrivions pas à l’atteindre. Avant tout, nous voudrions clarifier que le non à la contraception n’est pour nous pas une idole, parce que le point central de la question est plutôt : Est-ce que oui ou non je mets Dieu au centre de mon affectivité ? Est-ce que je Le laisse façonner mon cœur ? Ma relation avec mon époux, mon épouse, me conduit-elle à rencontrer davantage le Seigneur ? Est-ce que je suis disposé à risquer quelque chose qui soit mien pour faire Sa volonté, même quand cela ne me semble pas le choix le meilleur (sinon de quelle obéissance s’agit-il ?), ou le plus convenant ? Est-ce que je crois vraiment, oui ou non, que le vrai et plein bonheur réside dans le fait de faire Sa volonté et qu’il y a des points cruciaux dans lesquels se joue vraiment, concrètement, l’obéissance à Dieu ?
Nous devrions écrire, nous, les vrais experts d’Humanae Vitae – experts au sens étymologique, au sens où nous l’avons expérimenté – que nous regrettons que la proposition de l’Eglise abaisse la barre de la beauté possible. Non pas parce que nous sommes des « sévères défenseurs de la morale » – comme nous décrit le journal Avenire[1] – mais justement au contraire, parce que nous sommes des pécheurs, des mendiants, parce que nous savons que notre cœur est un abime inconnaissable, qu’il est un mystère blessé par le péché originel. Pour cela, nous croyons que la loi, que Jésus n’est pas venu abolir même d’un iota, est précisément le signe le plus grand de la miséricorde de Dieu, c’est-à-dire, ce qui nous garde du mal qui, avant tout, est en nous. La loi est une possibilité de bonheur, Dieu est un puits de plaisir, infiniment plus grand que le plaisir que nous allons quémander au gré de notre cœur. Nous sommes mendiants de l’Esprit Saint, et c’est pour cela que nous le supplions de venir dans notre couple, tellement blessé, boiteux et imparfait. Nous savons que le choix le plus éclairé que nous puissions faire est de lui laisser la possibilité d’agir dans notre intimité. Je crois que chacun de nous connaît autour de soi des histoires de vies fracassées qui auraient pu être heureuses. Personnes qui sont passées d’une histoire à l’autre « allant là où leur cœur les portait », se gaspillant, ou se décidant trop tard. Voulons-nous aussi parler de la baisse du désir qui afflige l’Occident ? Quand tu vois une chose, auparavant difficile à conquérir, se présenter maintenant à toi, juste sous ton nez, sans le moindre effort, il est probable que tu t’en lasses rapidement…
La proposition de l’Eglise n’exclut ni la prudence ni la responsabilité, bien évidemment : personne ne dit qu’il est nécessaire de faire des enfants à répétition. Mais si quelqu’un s’arrête aux calculs humains, alors même un enfant c’est trop : ils sont peu nombreux ceux qui peuvent garantir un futur à la génération successive, pour ne pas parler des dangers et des maladies. C’est seulement en sachant qu’un enfant, c’est Dieu qui l’envoie, que l’on peut oser beaucoup. Un croyant sait que ce sera Dieu qui le prendra en charge et Dieu qui est vraiment un grand Seigneur ne lésinera certainement pas sur son aide. Sans compter qu’il existe toute une série d’instruments très fiables pour les méthodes naturelles, si bien que désormais elles ont la fiabilité des moyens contraceptifs (et il faudrait ici ouvrir une parenthèse sur le fait que même les méthodes naturelles peuvent être utilisées avec une mentalité fermée à la vie…), sans le risque qu’une conception arrive quand même.
Nous ne sommes pas non plus, nécessairement, les partisans de familles énormes : le point de la question ne réside pas non plus dans le nombre d’enfants. Il y a des personnes pour lesquelles les enfants n’arrivent pas, d’autres qui n’en reçoivent qu’un seul en don (mais comme je dis toujours à une de mes amies, même la Sainte Vierge n’en avait qu’un seul). Il existe une espèce d’orgueil prolife qui ne doit être pas être soutenu : celui qui fait compter le nombre des enfants, quasiment en les exhibant comme le certificat du « bon catholique ». Chaque couple, chaque famille, a son histoire, et seul Dieu connaît vraiment les cœurs. On peut être un excellent parent d’un enfant unique, et un exécrable de famille extra-large. Ce qui compte vraiment c’est de garder notre cœur ouvert à Lui, à Son initiative dans notre vie. Mais on ne peut pas se dire ouvert à l’initiative de Dieu si on ne le fait pas entrer dans les choix cruciaux : l’argent et l’affectivité.
J’aimerais que nous témoignions à nos pasteurs – un mail de peu de mots suffit – de la beauté d’Humanae Vitae, pour leur dire que ce n’est pas « désormais seulement un symbole », comme cela a été dit à la Grégorienne, et encore moins une règle qui opprime, mais la possibilité d’une beauté plus grande, parce que le mariage peut être vécu de de diverses manières. Il ne suffit pas de ne pas commettre d’adultère, résistant peut-être par convenance, nécessité, commodité, habitude. Le cœur de tout, la beauté que propose Humanae Vitae, est de faire de l’amour des époux un chemin de béatitude, c’est-à-dire de bonheur. S’il est vécu comme un chemin vers Dieu, le mariage chrétien est quelque chose qui ressemble au mariage tout court seulement dans la forme : si l’on réussit à vivre le sacrement selon la grâce, on peut chercher à aimer son mari, sa femme, comme le Christ les aime. C’est possible petit à petit : tandis que les deux époux diminuent, l’amour de Dieu augmente toujours plus l’espace d’action entre eux. Un amour que souvent les époux n’arrivent pas à comprendre, notamment parce qu’on ne le leur annonce pas, et pas même dans l’Eglise qui doit peut-être encore comprendre la potentialité de la bombe atomique qui réside dans le sacrement de mariage. Une bombe qui brûle et cautérise toutes les blessures du couple jusqu’aux trahisons, jusqu’aux erreurs. « Toi (mari, femme), tu peux te tromper, mais Dieu non » disait don Giussani. Du moment que Lui se rend présent au milieu des deux, il n’existe pas de mauvais mariage. Il peut y avoir un mariage blessé, mais Dieu sauve et guérit. Se mettre en chemin selon Humanae Vitae signifie chercher à accéder à cet amour, c’est-à-dire, permettre à Dieu d’agir comme Seigneur dans la vie du couple, s’abandonner, ne pas obéir à ses propres raisonnements et projets, mais écouter une autre voix.
Moi, plutôt que de me mettre à chicaner sur la contraception, qui n’a pas en effet besoin d’être encouragée (les soi-disants catholiques, ceux qui vont à la messe le dimanche, en font un ample usage sans souffrir la contradiction, sans compter les 600 mille pilules du du lendemain vendues en Italie l’année dernière, avec un boom parmi les adolescents, 30% de plus qu’il y a un an, grâce aussi au gouvernement qui a supprimé l’obligation de l’ordonnance), plutôt que de me mettre à dire, qu’au fond, il y a des cas pour lesquels on peut, plutôt que d’arriver comme d’habitude avec quelques années de retard sur le monde, je voudrais que l’Eglise commence à annoncer une beauté plus haute, et que les pasteurs n’aient pas peur d’être impopulaires. Je voudrais qu’on recommence à parler clairement aux cours de préparation au mariage, parlant de croix et de beauté, et de ce qu’est vraiment le sacrement de mariage, où une puissance d’amour qui brûle peut rendre vrai notre amour petit et trompeur.
Bref, l’idée qui m’est venue vise à éviter l’habituelle contraposition crétine entre ceux qui demandent d’aller au-delà des règles au nom du discernement, et les bons-catholiques traditionnalistes rigides qui se hérissent, offusqués au premier signe de changement. J’aimerais que nous écrivions qu’Humanae Vitae aide à vivre l’union des conjoints, et non la procréation, comme première fin du mariage, qui est le chemin vers Dieu. Nous sommes certains que in unam carnem il y a un déplacement, soit le voyage d’une vie. Un voyage qui n’exclut pas des chutes, des pauses, des difficultés, des doutes. Nous n’avons pas une idée sentimentaliste de la famille parfaite, nous connaissons peut-être plus que certains pasteurs « ces flots de larmes et de sang » (“di che lacrime grondi e di che sangue”), nous savons que nous sommes appelés à aimer non pas sur le modèle « comédie romantique », mais sur le modèle du Christ crucifié. Mais pour dire tout cela, sept mots suffisent comme: « Humanae Vitae m’a sauvé la vie ».
Nous pourrions écrire à l’Académie Pontificale pour la vie, mais aussi, pourquoi pas, au professeur qui organise le cours à la Grégorienne, Humberto Miguel Yanez (unigre.it) et enfin au conférencier auquel nous avons fait référence chiodimaurizio@gmail.com
Qui veux peut envoyer son mail également sur l’adresse de mon blog (sposatiesiisottomessa@gmail.com), précisant si vous seriez d’accord pour que nous le publiions ou nous. Nous pourrions ainsi mettre à disposition de tous quelques fragments de beauté…
[1] NdT : Journal catholique italien.
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Un llamamiento a la Humanae Vitae
Costanza Miriano
Se me ha ocurrido una idea y para realizarla necesito vuestra ayuda. Después de haber escrito alrededor de la Conferencia en la universidad Gregoriana sobre Humanae Vitae en la cual el padre Chiodi habló de un deber de contracepción, he recibido diferentes mensajes, correos electrónicos y llamadas telefónicas por parte de amigos, sobre todo de amigas, afligidos, preocupados, algunos de verdad también un poco enfadados ( una mujer no puede decirlo el término exacto). Son personas que en la Encíclica de Pablo VI, en la sexualidad y el custodio de la vida han apostado algo serio por sus existencias y escuchar a un sacerdote llamado en la universidad Gregoriana – no en un curso parroquial – decir tal cosa , ha desencadenado reacciones dolorosas. Es prácticamente fotocopia el uno de la otra en la substancia. Fue esta coincidencia que me hizo ocurrir la idea.
Se sabe que existe una comisión de estudio sobre Humanae Vitae y se sabe que en la Iglesia (afuera tampoco se ponen el problema) hay tantas voces que dicen que se necesita cambiar la mirada sobre la sexualidad humana. La universidad Gregoriana en ocasión del cincuentenario de la Encíclica – se trataba del crucial año ’68 cuando Pablo VI escribió su Encíclica profética – ofrece un ciclo de ocho encuentros con dieciséis relatores, uno de los cuales fue el padre Chiodi que habló, como se dijo, de un deber de contracepción. Son casi siempre personas consagradas las que intervienen en el tema. Sin embargo nosotros somos laicos, casados. Quizá se debería escuchar también nuestra voz. Más bien, diría que somos nosotros los especialistas porque nos hemos puestos a prueba en concreto. Equivocándose, tal vez, entendiendo progresivamente, quizá. Pero tal vez también nuestra experiencia tiene algo que decir.
Mi ilusión sería, en resumidas cuentas, que muchos de nosotros escribiesen cartas – enviándolas a la Pontificia Academia para la Vida y también a la universidad Gregoriana, para empezar – en las cuales explicar que no tenemos miedo a la contracepción, porque seguro no es esto que enciende nuestros corazones, sino que al revés Humanae Vitae nos ha salvado la vida, o por lo menos la ha hecho más hermosa y diferente, muy diferente de lo que podría haber sido, incluso cuando obedecimos parcialmente, cojeando, cayendo, con dudas e incertidumbres. Pero siempre hemos tenido clara la medida alta de la vida que nos estaba propuesta, incluso cuando no lográbamos alcanzarla. Antes de todo podríamos aclarar que el “no” a la contracepción no es un ídolo para nosotros, porque el punto central de la cuestión es: ¿pongo o no a Dios en el centro de mi afectividad? ¿Dejo que sea Él a plasmar mi corazón? ¿Mi relación con el esposo/la esposa, me sirve para encontrar más al Señor? ¿Estoy disponible a arriesgar algo de lo mío para hacer Su Voluntad, incluso cuando no me parece la mejor opción (de lo contrario ¡qué obediencia es!), o la más ventajosa? ¿Lo creo de verdad o no que la verdadera y llena felicidad radica en hacer Su Voluntad y hay puntos cruciales en los cuales se juega de verdad, concretamente la obediencia a Dios?
Tendríamos que escribir, nosotros los verdaderos expertos de HV – expertos en el sentido etimológico, en el sentido de que la hemos experimentado – que a nosotros nos da pena que la propuesta de la Iglesia baje el nivel de la belleza posible. No por el hecho de que somos “gruñones defensores de la moral” – como nos describe “Avvenire” (NdR periódico oficial de la Conferencia Episcopal Italiana) – sino al revés propiamente por el hecho de que somos pecadores, mendigos, porque sabemos que nuestro corazón es un abismo insondable, es un misterio herido por el pecado original. Por eso creemos que la ley, que Jesús no vino a cambiar ni de una iota, es propiamente el signo más grande de la Misericordia de Dios, es decir lo que nos protege de aquel mal, que está antes de todo en nosotros. La Ley es una posibilidad de felicidad, Dios es un pozo de placer, infinitamente más grande que el placer que vamos mendigando cuando seguimos nuestro corazón. Nosotros somos mendigos del Espíritu Santo y es por eso que Le suplicamos que venga a nuestra pareja, tan herida y coja e imperfecta. Sabemos que dejarLe la posibilidad de actuar en nuestra intimidad es la elección más clarividente que podemos hacer. Creo que cada uno de nosotros tiene bien claras a su alrededor historias de vidas destrozadas, que podrían haber sido felices. Gente que pasó de una historia a otra “siguiendo a sucorazón”, desperdiciándose a sí misma, o resolviéndose demasiado tarde. Hasta podríamos hablar de la disminución del deseo sexual que aflige a los países occidentales. Porque cuando lo que antes era difícil de conquistar, ahora se te da en la cara con el el mínimo esfuerzo, quizá después de un tiempo te da rollo…
La propuesta de la Iglesia no excluye prudencia y responsabilidad, por supuesto: nadie dice que se deben hacer hijos uno después de otro. Pero si nos paramos haciendo cálculos humanos, incluso un hijo sólo es demasiado: son pocos aquellos que pueden garantizar el futuro a la generación siguiente, sin hablar de los peligros y de las enfermedades. Sólo sabiendo que un hijo lo envía Dios uno puede atreverse tanto. Un creyente sabe que Dios se hará cargo de él y Dios es realmente un gran Señor: no desdeñará Su ayuda. Sin mencionar que hay una cantidad de herramientas muy fiables para los métodos naturales, tanto que ahora tienen la misma precisión que los otros métodos contraceptivos (y tendríamos que abrir un paréntesis sobre el hecho de que los métodos también se pueden usar con una mentalidad cerrada a la vida…), sin el riesgo de que ocurra la concepción..
Ni siquiera somos , no necesariamente, partidarios de familias gigantes: el punto no es el número de los hijos. Hay personas cuyos hijos no llegan, otras a las que se le regala sólo un hijo (pero, como siempre digo a una amiga, también la Virgen sólo tenía a un Hijo). No se debe avalar aquella especie de vanidad pro-life que hace la cuenta del número de los hijos, casi para exhibirlos como certificado de su propio ser “buenos católicos”. Cada pareja, cada familia, tiene su historia y solo Dios conoce realmente los corazones. Se puede ser padres excelentes de hijos únicos y los peores de familias “extra-large”. Lo que es realmente importante es mantener nuestro corazón abierto a Él, a Su iniciativa en nuestra vida. Pero no podemos decir que estamos abiertos a la iniciativa de Dios si no Le permitimos entrar en las elecciones cruciales: el dinero y la afectividad.
Me gustaría que diéramos un testimonio a nuestros pastores – es suficiente un correo electrónico de pocas palabras – sobre la hermosura de Humanae Vitae, para decirles que de ninguna manera es “ya sólo un símbolo”, como se dijo en la universidad Gregoriana, ni tampoco una regla que agobia, sino una posibilidad de belleza más grande, porque el Matrimonio se puede vivir de muchas maneras. No basta con no cometer adulterio, aguantando por conveniencia, necesidad, comodidad, costumbre. El corazón de todo, le belleza que Humanae Vitae propone es convertir el amor entre los esposos en un camino de beatitud, es decir de felicidad. Si vivido como camino hacia Dios, el Matrimonio cristiano es algo parecidoal Matrimonio tout court solamente en la forma: si se logra vivir ese Sacramento según la Gracia, se puede tratar de amar al marido/ala mujer, como Cristo lo/la ama. Es posible, poco a poco: mientras los dos esposos disminuyen, el Amor de Dios aumenta cada vez más el espacio de acción entre ellos. Un Amor que frecuentemente los esposos no llegan a entender, también porque no se les anuncia, ni siquiera por la Iglesia, que quizá todavía tiene que entender el potencial de bomba atómica que se encuentra en el Sacramento del Matrimonio. Una bomba que quema y cauteriza todas las heridas de la pareja, hasta las traiciones, las faltas. “Tú puedes equivocarte (marido, mujer), pero Dios no” – decía Giussani. Como Él se pone en medio de los dos, no hay un matrimonio equivocado. Puede haber un matrimonio herido, pero Dios salva y cura. Ponerse en camino según Humanae Vitae significa tratar de acceder a ese amor, es decir permitir que Dios actúe como Señor en la vida de la pareja, entregarse, no obedecer a sus propios razonamientos y proyectos, sino escuchar otra Voz.
Yo, más que objetar sobre la contracepción, que no necesita ser promovida en absoluto (los supuestos católicos, los que van a la Misa los Domingos, la usan ampliamente sin sufrir contradicciones, sin contar las aproximadamente 600 mil píldoras del día después vendidas en Italia solamente en el último año, con un boom entre las adolescentes, 30% más en un año, también gracias al gobierno que ha eliminado la necesidad de receta médica), más que decir que al final hay casos en los cuales se puede, más que llegar como siempre con algunas décadas de atraso con respecto al mundo, quisiera que la Iglesia empezase a anunciar una Belleza más elevada y que los pastores no tuviesen miedo a ser impopulares. Que empezasen de nuevo a hablar claro en los cursos prematrimoniales, hablando de Cruz y de belleza y de lo que se encuentra realmente en el Sacramento del Matrimonio, donde una potencia de amor que quema puede hacer real nuestro amor pequeño y engañoso.
La idea que se me ha ocurrido, en resumida cuentas, es para evitar que comience la contraposición cretina de siempre entre quien pide superar las reglas en nombre del discernimiento y los católicos tradicionalistas y rígidos que se levantan como locos a la primera señal de cambio. Me gustaría que escribiésemos que HV ayuda a vivir la unión de los cónyuges, que es en sí misma también procreadora, como fin del Matrimonio, que es el camino hacia Dios. Estamos seguros de que en “unam carnem” se encuentra tanto un movimiento hacia un lugar, como el viaje de una vida. Un viaje que no excluye caídas, pausas, dificultades, dudas. No tenemos una idea demasiado sentimental de la familia perfecta, sabemos quizá más que algunos pastores “de cuántas lagrimas brotan y de cuánta sangre” (NdR desde un poema de Ugo Foscolo, poeta italiano), sabemos que estamos llamados a amar no bajo el modelo de “comedia romántica”, sino bajo el modelo de Cristo Crucificado. Para decir todo esto bastan ocho palabras: algo como “Humanae Vitae me ha salvado la vida”.
Podemos escribir a la Pontificia Academia para la Vida, pav@pav.va, ojalá también al profesor que organiza el curso en la universidad Gregoriana, Humberto Miguel Yanez (unigre.it), y finalmente al relator al cual nos hemos referido chiodimaurizio@gmail.com. Quien quiera, puede enviar su correo electrónico también al blog (sposatiesiisottomessa@gmail.com), especificando si quiere verlo publicado o no: tal vez podamos ofrecer a todos algunos fragmentos de belleza…
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Apel za Humanae Vitae
Costanza Miriano
Przyszła mi do głowy myśl i dla jej zrealizowania potrzebuję waszej pomocy. Otrzymałam od przyjaciół różne wiadomości, maile, telefony, po tym, jak napisałam o konferencji na temat Humanae vitae, podczas której ks. Chiodi mówił o konieczności stosowania antykoncepcji.
Sprawa ta zmartwiła wiele moich przyjaciółek, które encyklikę Pawła VI o zasadach moralnych w dziedzinie przekazywania życia ludzkiego traktowały jako coś bardzo ważnego w ich życiu. Słuchanie kapłana zaproszonego na Uniwersytet Gregoriański, nie zaś na kurs parafialny, który mówi taką rzecz o antykoncepcji, rozpętało dotkliwe reakcje.
Wiadomo, że jest powołana komisja której celem jest ponowne odczytanie i reinterpretacja Humanae vitae i wiadomo także, że także w samym Kościele jest sporo głosów mówiących o konieczności zmiany spojrzenia na ludzką seksualność.
Uniwersytet Gregoriański z okazji pięćdziesięciolecia ogłoszenia Humanea vitae proponuje cykl ośmiu spotkań z szesnastoma relatorami. Jednym z nich był ks. Chiodi mówiący, jak już to wspomnieliśmy, o powinności antykoncepcji. Na temat antykoncepcji bardzo często zabierają głos osoby duchowne. Byłoby dobrze, gdyby i nasz głos, osób świeckich i małżonków, był usłyszany. Powiem więcej, to my jesteśmy w tej kwestii specjalistami, ponieważ zmierzyliśmy się z tym konkretnie. Być może popełniając błędy, może dochodząc do zrozumienia stopniowo. Czy nasze doświadczenie nie ma w tym względzie nic do powiedzenia? Moim marzeniem jest, aby wielu z nas napisało listy, które trafią do Papieskiej Akademii dla Życia oraz na Papieski Uniwersytet Gregoriański.
Dzięki nim moglibyśmy wytłumaczyć, że nie boimy się dotychczasowego nauczania Kościoła o antykoncepcji. Wręcz przeciwnie, Humanae vitae uratowało nam życie, czy też uczyniło je piękniejszym. Nawet jeśli byliśmy posłuszni tylko częściowo, kulejąc, upadając, miotani wątpliwościami i niepewnościami, różni się ono od tego, jakim mogłoby być. Zawsze mieliśmy jasno postawioną wysoką miarę życia, nawet wówczas gdy nie udawało nam się jej osiągnąć. Centralną kwestią nie jest dla nas „nie” wobec antykoncepcji, lecz pytanie czy stawiamy Boga w centrum naszego życia? Czy pozwalamy aby to On kształtował nasze serca? Czy moja relacja ze współmałżonkiem służy lepszemu spotkaniu z Bogiem? Czy jestem gotowy/gotowa do zaryzykowania czegoś mojego, aby spełnić Jego wolę, nawet wówczas gdy nie wydaje mi się to najlepszym, czy też najbardziej odpowiednim wyborem? Czy wierzę naprawdę, że prawdziwe i pełne szczęście leży w pełnieniu Bożej woli? Czy wierzę że są to kwestie rozstrzygające o prawdziwym i konkretnym posłuszeństwu Bogu?
Jako prawdziwi eksperci od Humanae vitae powinniśmy napisać, że żałujemy że propozycja Kościoła obniża poprzeczkę możliwego piękna. Nie znaczy to, że jesteśmy „nieprzejednanymi obrońcami moralności”, jak nas opisuje Avvenire. Zdajemy sobie sprawę, że jesteśmy grzesznikami, żebrakami, że nasze serce jest zranione grzechem pierworodnym. Dlatego też uważamy, że prawo, którego Jezus nie przyszedł zmienić nawet o jotę, jest dokładnie największym znakiem miłosierdzia Bożego, czyli tym, co nas ochrania od zła, które jest przede wszystkim w nas. Prawo jest możliwością szczęścia, Bóg jest studnią przyjemności, nieskończenie większej przyjemności niż ta, której pragniemy idąc za porywami naszego serca. Jesteśmy żebrakami Ducha Świętego i dlatego błagamy Go, aby przyszedł do nas jako małżonków poranionych, kuśtykających i niedoskonałych. Wiemy, że pozostawienie możliwości działania Duchowi Świętemu w naszej intymności jest najbardziej dalekosiężną decyzją, jaką możemy podjąć. Każdy z nas zna wokół siebie historie zrujnowanego życia, które mogło być szczęśliwe. Zna osoby, które przechodziły z jednej historii w drugą „idąc tam, gdzie niosło ich serce”, marnując się, lub zbyt późno podejmując decyzje. Dzisiaj to, co wcześniej było trudne do zdobycia, jest dostępne przy minimum wysiłku. Z pewnością dlatego współczesny człowiek szybko się tym nudzi..
Propozycja Kościoła nie wyklucza oczywiście roztropności i odpowiedzialności: nikt nie mówi, że trzeba „robić” dzieci. Lecz jeśli ktoś zacznie kalkulować, to nawet przyjęcie jednego dziecka będzie zbyt dużym obciążeniem. Niewielu jest takich, którzy mogą zagwarantować przyszłość następnemu pokoleniu. Jedynie przeświadczenie że dziecko jest darem Boga, pobudza do hojności. Człowiek wierzący wie, że to Bóg się nim zajmie, a Bóg jest naprawdę wielkim Panem, który nie poskąpi swojej pomocy.
Nie jesteśmy zwolennikami wielodzietnych rodzin. Problem nie leży w liczbie posiadanych dzieci. Przecież istnieją bezdzietne małżeństwa, inne mają tylko jedno dziecko. Bycie dobrym katolikiem nie wynika z ilości posiadanych dzieci. Każda para, każda rodzina ma swoją historię i tylko Pan Bóg naprawdę zna motywy ludzkich serc. Tym co naprawdę się liczy, jest utrzymywanie serca otwartego na Boga, na Jego inicjatywę w naszym życiu. Nie można jednak powiedzieć, że jest się otwartym na inicjatywę Bożą, jeśli się Mu nie pozwala wkroczyć w rozstrzygające wybory: pieniądze i uczuciowość.
Pragnę, abyśmy dali świadectwo naszym duszpasterzom. Wystarczy nawet jeden
e-mail z paroma zdaniami, aby im powiedzieć, że Humanae vitae nie jest “już tylko symbolem”, jak to zostało powiedziane na Uniwersytecie Gregoriańskim. Nie jest także uciskającą regułą, lecz daje możliwość doświadczenia większego piękna, gdyż miłość małżeńską można przeżywać na wiele sposobów. Nie wystarczy nie popełniać cudzołóstwa, być może opierając się z przyzwoitości, konieczności, wygody czy przyzwyczajenia. Pięknem jakie proponuje Humanae vitae, jest uczynienie miłości małżeńskiej drogą błogosławieństwa, czyli drogą ku szczęściu. Małżeństwo chrześcijańskie, które przeżywane jest jedynie jako droga prowadząca ku Bogu, łatwo jest sprowadzić do normy. Jeśli zaś udaje się je przeżywać jako sakrament, kocha się małżonka podobnie jak kocha go Chrystus. Jest to możliwe krok po kroku. Podczas, gdy małżonkowie umniejszają się, miłość Boża wzrasta między nimi.
„Ty możesz błądzić (mężu, żono), ale Bóg nie” – mówił ks. Giussani. Od momentu, w którym Bóg wkracza pomiędzy małżonków, nie ma chybionego małżeństwa. Może być małżeństwo poranione, lecz Bóg zbawia i uzdrawia. Wkroczyć na drogę wskazaną przez Humanae vitae oznacza starać się przystąpić do tej miłości, czyli pozwolić Bogu działać jako Panu w życiu pary małżeńskiej, oddawać się, nie słuchać własnego rozumowania
i własnych projektów, lecz innego głosu.
Możemy napisać do Papieskiej Akademii Życia pav@pav.va, do profesora Humberto Miguel Yanez (unigre.it), który organizuje kurs na Uniwersytecie Gregoriańskim, albo też do relatora ks. Maurizio Chiodi chiodimaurizio@gmail.com. Kto zechce, może również posłać swój
e-mail także na blog sposatiesiisottomessa@gmail.com, wyszczególniając czy życzyłby sobie opublikowania swego maila czy nie: być może będziemy mogli dać do dyspozycji wszystkich jakieś fragmenty piękna….
grazie a Costanza e ai suoi/nostri amici nel mondo ! vedo che per lo spagnolo (Claudio) e il polacco (Renata) e’ stato superato il mio auspicio! benissimo! pero’ vedo che manca la lingua Russa, forse siamo in tempo, vero Julia?
mzio
Grazie …grazie di cuore ….un bel lavoro ed utilissimo per ogni nazione…..siete grandi !!!!
Buona Quaresima che Dio vi benedica e protegga voi e la vostra famiglia.